Repoussée à plusieurs reprises, la réforme des valeurs locatives cadastrales verra le jour en 2026. La méthodologie de calcul n’a jamais été revue en profondeur depuis les années 1970, alors que les bâtiments, eux, ont évolué. Cette réforme qui doit permettre d’assurer une équité fiscale fera des gagnants, mais aussi des perdants chez les propriétaires.
Sur le principe, le fisc part de la valeur locative théorique du bien immobilier auquel s’appliquent plusieurs taux d’imposition (commune, intercommunalité et département). Quelques exemptions sont à noter en fonction des revenus, d’un handicap ou de l’âge du contribuable.
Avec cette réforme seront pénalisés les vieux logements, construits avant 1950. Ils pourraient voir leur valeur locative augmenter, en moyenne, de plus de 15%, et même de 20% pour ceux bâtis avant 1920, selon l’étude de l’Institut des politiques publiques. Ces bâtiments sont sous-valorisés et ont pris de la valeur grâce aux diverses évolutions et rénovations. A contrario, les immeubles construits dans les années 1970, considérés comme très confortables à l’époque, devraient voir leur valeur reculer de 16% en moyenne.